Conversation entre Louriann (5 ans) et moi, juste avant de s’endormir, au creux de mes bras.

~ Louriann, 5 ans et demi.

🔸Louriann : – Maman, quand je serais adulte, du coup Jenaa [sa sœur de 3 ans] elle sera à peine comme le Moi de maintenant [donc 5 ans] en fait (?)
🔹Moi : – Oh non, quand tu seras adulte, Jenaa sera plutôt âgée comme Kyllian (son parrain).
🔸- Ha ouaaais OK. Et Maman?, quand tu étais enfant, tu étais pressée d’être adulte ?
🔹- Oh oui, très.
🔸- Ha bon, mais pourquoi ?
🔹- Parce que je me sentais oppressée, j’étais donc vraiment trèèès préssée de me sentir ENFIN libre tu vois ?
🔸- Pas trop.
🔹- Bah genre je n’avais pas le droit de faire des choses dont j’avais envie/besoin.
🔸- Ah bon ?! mais pourquoi ???!
🔹- Parce que les adultes -de manière générale- autour de moi, pensaient savoir mieux que moi ce dont j’avais besoin et…
(Il me coupe la parole)
🔸- hahahhaha les adultes pensaient qu’ils étaient dans ta tête ou quoi (question réthorique)
🔹- Oui en effet c’est à se demander (!) et toi alors tu penses quoi d’être un adulte ?
🔸- Boarf.
🔹- Quoi « boarf » ? Ça n’te tente pas ou…?
🔸- Bah là j’suis un enfant maintenant et c’est bien donc peut-être adulte j’aimerais bien aussi mais peut-être pas donc… j’sais pas.
🔹- Hm. Et que penses-tu de ta situation actuelle d’enfant ?
🔸- Ma quoi ?!
🔹- Bah tu sais, ta vie à toi, d’enfant, maintenant, en ce moment ? Ça te fait ressentir quoi ?
🔸- (Il me fait 2 pouces en l’air avec ses mains)
🔹- Haha, et tu changerais quoi pour améliorer ta vie par exemple ?
🔸- (Il me fait le signe d’une croix avec mains)
🔷- Rien ? Vraiment ? Même pas un tout petit truc ?
🔸- Non, rien.
🔹- Oh.
🔸- Bonne nuit Maman.
🔹- Bonne nuit mon amour.
🔸- Maman ?
🔹- Oui ?
🔸- Je t´aime plus grand que la Terre.
🔹- Ooooh (!!!)


Ce post n’était pas prévu au programme mais cet échange s’est déroulé hier soir et je tenais à te le partager car cela m’a profondément touchée (!)

« Merci Louriann pour qui tu es et ce que tu nous apportes à tous au quotidien. Reste toi-même, je serai toujours là. »

Ce sont les mots que j’ai glissé à son oreille lorsqu’il s’apaisait et glissait tranquillement vers le sommeil, dans mes bras.

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