Pour nous (ma famille et moi), notre quotidien et nos habitudes n’ont pas été ébranlées.
On slow vivait depuis un moment déjà. On a commencé à télé-travailler en 2014, on a quitté la vie en appartement en 2016, déscolarisé nos enfants en 2017. Alors ce confinement, et puisque nous sommes en excellente santé, nous le vivons comme une période d’introspection, propice au développement personnel. Voilà notre état d’esprit actuel. Et c’est aussi celui de la plupart de mon cercle très proche.
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Mais depuis quelques jours je suis aussi témoin d’une panique dans mon environnement. Une frayeur. Celle de se retrouver en lien permanent avec ses enfants, avec en plus la charge mentale du quotidien (santé, maison, administratif, etc) et le télétravail pour certain, l’instabilité financière et la faible visibilité de l’avenir pour d’autres, etc.
Tous, ont du, tout à coup déscolariser leur.s enfant.s et assurer leur instruction, en famille. Tous, doivent continuer de remplir leurs besoins (travailler, faire le ménage, avoir du fun, etc) en vivant avec leurs enfants.
Certains disent « j’aimerais que ça redevienne comme avant », d’autres profitent d’un temps d’introspection pour un changement vers les autres.
Dans les deux cas, ils vivent une grande dissonance cognitive parce qu’ils vivent une tension interne dans leur système de pensées, entre mélange de croyances, valeurs et difficultés d’adaptation de leur environnement.
Je ne pourrais d’ailleurs jamais oublier l’état émotionnel dans lequel j’étais en 2017 quand j’ai appris l’existence de l’IEF. Je te l’ai retranscrit en vidéo que tu peux retrouver en story permanente « DISSONANCES ». ou ici : https://youtu.be/aCVcg2jyJa0
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Être en dissonance ça fait mal. Le cerveau humain veut changer ça. Rapidement.
Chaque humain.e ayant comme démarche de changer le monde, avance à son propre rythme et selon ses aspirations pourra évoluer dans une certaine thématique, plutôt qu’une autre. Certains vont créer des lieux alternatifs (écoles, crèches, etc), d’autres vont faire l’IEF, d’autres vont se pencher sur les violences faites aux femmes, au sexisme, à l’âgisme, au racisme, d’autres vont devenir Vegan, etc. Il n’y a pas d’ordre ni d’obligation prédéfini pour l’évolution, chacun ses besoins, chacun son chemin. Le tout est de constamment se remettre en question et de rester à l’écoute de notre petite voix intérieure 💬… C’est elle qui nous montre la voie.
Nos valeurs c’est vers là où on va petits pas par petits pas. Tout ne peut pas s’adapter en quelques semaines de confinement. Faut être réaliste. Nous, ma famille et moi, l’avons fait par choix et cela nous a pris plusieurs années. De plus, même si la société ne s’adapte déjà pas tellement en temps normal aux familles IEF, faut admettre que là c’est “encore pire”… à cause du confinement évidemment. Alors que, quand nous pouvons circuler librement, il y a de multiples choses à découvrir dans le monde qui nous entoure, propice aux apprentissages. Notre vie de tous les jours de familles IEF ne ressemble pas à votre vie de confinés avec laquelle vous traversez un changement plus ou moins brutal : votre télétravail et l’école à la maison de vos enfants à concillier.
Je me dis souvent dans ces moments : Tentons donc de recevoir cette période de transition comme un choix et profitons de ce temps hors du temps…
Pour Sortir de la dissonance deux choix apparaissent en général à nous, soit :
- se mettre en pause comme paralysé.e, sidéré.e. Trouver un coupable pour donner du sens à ce qui se passe et ce qu’on vit au quotidien (c’est de la faute de l’Etat/le Président/ du virus…), et prier pour que ça redevienne comme avant.
- changer soi-même son mode de fonctionnement et continuer d’adapter l’environnement (post-confinement aussi d’ailleurs) pour pouvoir continuer de répondre à ses besoins et ceux de sa famille, et donc, je l’ai déjà expliqué ici : sans compétition et sans imposer d’apprentissages ni de temps de séparations
Quand je traverse une période de doutes, partagée entre mon entourage/environnement et mes valeurs/émotions/pensées, je prends un moment pour me regarder en face et m’interroger sincèrement : Quelles sont les valeurs les plus importantes pour moi ?
Pour me rapprocher de mes valeurs : - contacter et me rapprocher des familles IEF vivant près de chez moi (tu peux faire un FaceTime (pour l’instant) pour discuter de leurs habitudes quotidiennes, … vraiment créer du lien : les rencontres avec des familles IEF c’est primordial pour oser se lancer en se sentant soutenu)
- Lire (livre,ebook, article) ; Écouter (podcast, livre audio) ; et regarder (vidéo, film documentaire, conférence) à propos du Unschooling, du continuum, du fonctionnement neurologique de vos enfants…
- Me déscolariser -déconditionner – mentalement et prendre conscience des violences que j’ai subies pendant ma scolarité
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